Maréchal de France, duc d’Istres, né à Prayssac le 6 août 1768.

Il servit d’abord dans la Garde constitutionnelle de Louis XVI. En 1796, il participa à la campagne d’Italie ou il se distingua à Marengo.

En 1798, Bessières suivit Bonaparte en Egypte comme général de Brigade.
Maréchal d’empire en 1804, il prit le commandement de la cavalerie de la Garde en 1805.

Comme tel, il prit part à toutes les campagnes jusqu’en 1812, date à laquelle il fut tué lors d’une reconnaissance, la veille de la bataille de Lützen.

Homme politique français né à La Rochelle en 1756.

Avocat au parlement de Paris avant 1789, il fut un des grands orateurs les du club des Jacobins. Auteur de virulents pamphlets contre les ministres de Louis XVI, membre de la Commune, il prit une part active aux massacres de Septembre (1792).

Député montagnard à la Convention, élu au Comité de salut public (juillet 1793), il poursuivit le roi avec acharnement, puis le Girondins à la chute desquels il contribua. Avec Robespierre, il fut un des investigateurs de la Terreur et combattit les hébertistes Danton et Desmoulins. Puis, se routournant contre Robespierre, il participa à sa destitution avec la journée du 9 Thermidor (28 juillet 1794).

Pris à parti pour sa cruauté vis-à-vis des Girondins et des participants de Danton, il fut condamné et déporté à Cayenne (1795) ou il resta jusqu’au retour des Bourbons, ayant refusé la grâce que lui avait offerte Bonaparte.

En 1816, il se retira à Port-au-Prince où il mourut trois ans plus tard.

Homme politique et historien français né à Madrid en 1811.

Fondateur de la revue Progrès (1839), il s’affirma comme l’un des chefs de la presse démocratique.
Il est l’auteur du livre L’Organisation du travail où il présente un programme de réformes socialistes.
Il écrivit aussi Histoire de dix ans (1841) en relation avec la chute de la monarchie de Juillet.

Membre du gouvernement provisoire, puis président de la Commission du Luxembourg, il défendit le droit du travail en1848. On dénatura sa conduite dans l’émeute du 15 mai et il dut s’enfuir à Londres où il séjourna jusqu’à la fin de l’Empire. Revenu en France, il fut élu à l’Assemblée nationale et siégea parmi l’extrême gauche dont il devint un des chefs.

Louis Blanc meurt à Cannes en 1882.

Jeune esclave chrétienne martyrisée à Lyon sous Marc-Aurèle, en 177.

Avec elle, périrent 48 autres victimes dont Pothin, le premier évêque de Gaule. Mise en croix dans l’arène, puis livrée aux bêtes mais épargnée, elle fut alors fouettée, tenaillée et placée sur un siège ardent.

Comme elle vivait toujours, elle fut enveloppée d’un filet et exposée à des taureaux furieux. S’apercevant qu’elle résistait encore, les bourreaux, lassées, l’égorgèrent.

Son corps repose dans la crypte de l’église d’Ainay, à Lyon.

Philippe de Commynes est né vers 1445.
Plusieurs générations de la lignée des Commynes ont servi à divers niveaux de l’administration ducale. L’entière dévotion au service du duc explique les préjugés au sujet des communes flamandes. L’éducation du jeune Commynes est confiée à son cousin Jean de Commynes.

A l’automne 1464, Philippe le Bon l’attache, en qualité d’écuyer, à la personne de son fils, le comte de Charolais, d’une dizaine d’années son aîné. Premières armes à ses côtés. Durant les années passées dans l’intimité du comte devenu duc à la mort de son père Philippe le Bon, il apprend à connaître et à supporter le tempérament violent de son maître. Mais les rapports sont de confiance, car il lui confie plusieurs missions diplomatiques, en Angleterre en particulier, où le jeune Commynes commence à tisser des réseaux. Ce sont les premiers échanges que l’on peut supposer riches et intenses : contacts humains et matériels (livres, tableaux…).

Dans la nuit du 7 au 8 août 1472, Philippe de Commynes quitte furtivement le camp établi sous les murs d’Eu par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, pour rejoindre aux Pont-de-Cé, Louis XI, roi de France. Choix capital, auquel pourtant Commynes, dans ses Mémoires, ne consacrera pas plus d’une demi-ligne. Est-ce la simple trahison d’un seigneur déçu ? C’est cela, mais bien plus et bien autre chose.
Au-delà des simples mobiles économiques les plus évidents, des facteurs psychologiques, idéologiques et moraux ont joué.
Les affinités entre Commynes et Louis XI sont nombreuses. C’est bien le choix d’un homme que fait le mémorialiste, et également d’un système de gouvernement. On connaît les frustrations qu’il a éprouvées au service du Téméraire. Sans doute ne sait-on pas tout des violences dont Commynes a pu être l’objet ni de leur contexte, mais le portrait qu’il nous trace du duc dans les Mémoires est suffisamment éloquent. Il y avait rejet d’un côté, attraction de l’autre.

La célèbre rencontre de Péronne entre Louis XI et Charles le Téméraire (9-14 octobre 1468) a été déterminante dans la décision de Commynes d’abandonner le Téméraire. On connaît les circonstances de l’événement : le départ soudain du roi à Péronne, « l’erreur » (le mot est de Commynes) commise par Louis XI qui, au moment même de sa rencontre avec le duc, envoie à Liège des agents chargés d’attiser la révolte des habitants, cependant qu’il néglige d’informer ces mêmes agents de l’initiative qu’il va prendre à Péronne. La perspective d’une fin tragique de Louis XI n’avait rien d’inconcevable. Commynes a-t-il joué un rôle décisif dans la sortie heureuse de Louis XI de ce mauvais pas ou a-t-il donné à l’événement une importance sans mesure avec la réalité ? Louis XI reconnaît dans des lettres de don que, « à un moment crucial de sa vie, alors qu’il courait le risque d’être enfermé, notre conseiller et chambellan, sans crainte des risques qu’il pouvait courir, nous avertit de tout ce qui était indispensable pour notre bien, si bien que, grâce à lui, nous nous sortimes des griffes de nos ennemis… ». Trois mois n’étaient pas écoulés que Louis XI remplaçait largement ce que Commynes avait perdu en quittant le Téméraire. On ne dira jamais assez l’importance des dons consentis par le roi au transfuge. Ce fut d’abord, par un acte du 28 octobre 1472, une charge de chambellan, le titre de conseiller correspondant à une pension de 6 000 livres tournois. La munificence royale l’enrichit d’un magnifique établissement en Vendée, la principauté de Talmont avec ses nombreuses dépendances.
Autre faveur : Louis XI, – c’est un aspect de sa « tyrannie » conforme à sa réputation de « roi marieur » – règle également les conditions du mariage de Commynes avec Hélène de Chambes, fille du seigneur de Montsoreau et de Jeanne de Chabot. Il s’agit d’une des plus anciennes et des plus illustres maisons du Poitou, et c’est le roi qui fournit la somme de 30 000 écus pour transférer aux nouveaux époux l’entière possession du domaine d’Argenton en Poitou (janvier 1473).
Désormais, c’est sous le nom de « Monseigneur d’Argenton » que Commynes est connu. Jusqu’à la mort de Louis XI en 1483 Commynes joue un rôle important à son service. Commynes est l’homme de Louis XI. Les étapes de son ascension politique, parallèle à l’obtention de biens fonciers, sont rapides : capitainerie du château de Chinon (1472), terre et seigneurie de Chaillot-lès-Paris (1474), office de sénéchal de Poitou (1476), capitainerie du château de Poitiers (1477). Le seigneur d’Argenton mène grand train, même dans les dix dernières années de sa vie, à un moment où on le dit éloigné des centres de pouvoir. Et ce avec d’autant plus de passion, pourrait-on dire, que la situation du transfuge reste précaire. Cette précarité tient à la nature nouvelle et transitoire des solidarités ainsi créées. C’est le sens des lettres royaux de Charles VIII (9 mars 1486) qui retirent à Commynes l’ensemble des biens que son ancien maître lui avait généreusement donnés. Il est vrai que cette précarité s’attache à tous les conseillers de Louis XI, et pas seulement aux transfuges, mais ces derniers sont plus fragiles que les autres. Dans l’impossibilité d’assurer leurs arrières, ils s’engagent dans des voies imprévues et incertaines. C’est le cas de Commynes, qui, pendant la Régence d’Anne de Beaujeu, joue un rôle actif dans la coalition formée à l’automne 1484 pour enlever le jeune Charles VIII. On le retrouve auprès des princes rebelles, à Verneuil, à Montargis puis à Paris, vers le milieu de 1485. Après un court séjour à Montsoreau, il se réfugie auprès du duc Jean de Bourbon, à Moulins, d’où il tente de coaliser les princes, envoyant des missives à des destinataires dont les noms sont codés. Commynes est arrêté au mois de février 1487, enfermé au château de Loches, dans une cage de fer, où il demeurera cinq mois, avant d’être transféré à Paris, d’où il voyait de sa fenêtre les bateaux remontant la Seine.. Son procès se termine en mars 1489, par une confiscation du quart de ses biens et par une sentence de relégation pour dix ans. Les tracasseries judiciaires ne cesseront jusqu’à sa mort en 1511. Si les considérations financières et économiques ont joué un rôle capital, peut-être trop, dans les choix de Commynes pendant et après la mort de Louis XI, il y a un domaine où ses compétences et son intelligence se sont pleinement manifestées : c’est la diplomatie. Commynes a passé une quarantaine d’années au service de trois rois, Louis XI, Charles VIII et Louis XII, plus si l’on tient compte l’expérience bourguignonne. Une quarantaine d’années au cours desquelles le transfuge, le diplomate a vu s’élargir continûment son aire d’activité. De longs passages des Mémoires sont consacrés aux difficiles tractations entre princes. Sans oublier les livres VII et VIII (un tiers des Mémoires) consacrés à l’expédition italienne et aux manœuvres diplomatiques. Louis XI avait cette qualité que lui reconnaît le mémorialiste : il savait choisir les hommes en fonction des missions qu’il leur fixait. Le champ d’action de Commynes fut donc celui de la diplomatie italienne. La seconde moitié du XVe siècle voit se mettre en place l’institution des ambassadeurs résidents permanents. L’innovation, qui est due à la République de Venise, gagne tous les Etats de la péninsule et même le champ européen. Louis XI, assez méfiant à l’égard de ces pratiques, était au contraire intéressé par tout ce qui touchait l’art des négociations officieuses et secrètes. Les considérations que Commynes développe dans les Mémoires concernent surtout cet aspect des choses. Hormis les deux grandes missions officielles de Commynes à Florence en 1478 et à Venise en 1494-1495, c’est dans ce large champ de la diplomatie souterraine que Louis XI et son ambassadeur agissent efficacement. Commynes lui-même met en oeuvre cet art du secret, de la « pratique », en plusieurs circonstances des missions diplomatiques qui lui sont confiées par Louis XI ou Charles VIII. Le point d’orgue de cette activité diplomatique, c’est Venise. Une bonne cinquantaine de pages traite dans les Mémoires du séjour de Commynes à Venise. Elles nous en livrent la première longue description connue. Œuvres de Commynes Ses Mémoires ont été rédigés en deux temps: les livres I à VI entre 1489 et 1491, les livres VII et VIII (consacrés à l’expédition italienne) entre 1497 et 1498, étant entendu que les Mémoires n’ont pas été écrits d’une seule venue : on relève des traces de retouches, dans la dernière partie surtout. Les premières éditions des Mémoires datent de 1524 (livres I-VI) et de 1528 (livres VII-VIII). En plus des Mémoires on a conservé des lettres : une centaine de lettres aujourd’hui répertoriées (soit un ensemble épistolaire dont on connaît peu d’équivalents en langue française pour une période aussi reculée que le XVe siècle) ; parmi les destinataires de ces lettres, outre les rois et reines (Charles VIII, Anne de Bretagne…), on compte les membres de l’état-major de la banque Médicis, Laurent de Médicis, le clan Sassetti, Francesco Gaddi… Commynes est le seul auteur médiéval dont la réception a été continue du Moyen Age au XXe siècle. Aucun auteur n’a connu une pareille fortune. On ne compte ainsi pas moins de 120 éditions entre 1540 et 1643. Les Mémoires de Commynes ont été traduits dans de nombreuses langues, dont la dernière est le Russe (1981). L’édition des Mémoires publiée à Genève en 2007 est la première édition véritablement critique des Mémoires de Philippe de Commynes. Elle constitue la pièce maîtresse de l’édition en cours à Genève du corpus commynien, avec les lettres déjà publiées, et les « Pièces originales » à paraître. Bibliographie sommaire : Philippe de Commynes, Mémoires, édition critique par Joël Blanchard, Genève, Droz, 2007, 2 vol (Textes littéraires français, 585) Philippe de Commynes, Mémoires, éd. Joël Blanchard, Livre de Poche (Lettres Gothiques), 2001 Philippe de Commynes, Lettres, éd. Joël Blanchard, Genève, Droz, 2001 (Textes littéraires français, 534) Philippe de Commynes, Mémoires, traduction de l’ancien français par Joël Blanchard, Pocket (Agora), 2004 Joël Blanchard, Philippe de Commynes, Paris, Fayard, 2006

1424 – Naissance à Château-Gontier ; la maison a disparue mais la rue porte son nom.

Père : Guillaume Bourré, dit Monsieur de la Brosse, « gens de moyen estat », drapier à Château-Gontier ; décédé en 1463 – Mère : Bertranne Briand, dame de Brez, réputée noble, décédée en 1472. Tous deux enterrés à l’église St Jean (Château-Gontier) – 4 sœurs : Marie, Isabeau, Ambroise, X – Possèdent le fief de la Brosse (Chatelain), Vaux (Miré) et Aillères (Azé).

Enfance bercée par les prouesses de Jean II d’Alençon, seigneur de Château-Gontier et de Pouancée, lieutenant de Jeanne d’Arc, lors de la guerre de Cent Ans. L’Anjou et le Maine sont alors « merveilleusement infestés des Angloys ».

1430 – Elève au collège, près de la collégiale St-Just (Château-Gontier)

1442 – Etudes de droit à l’université de Paris (professeur Jean Chuffart). Travaille chez un procureur pour s’initier aux questions juridiques. Rencontre avec le Dauphin Louis

1445 – « licencié es-loi » le 26 juin

1451 – Suit le futur roi en Dauphiné, exilé par son père Charles VII, pour avoir conspiré contre Agnès Sorel, la maîtresse du roi. Jean Bourré gère les finances du prince et se trouve mêlé à toutes ses intrigues.

1455 – Secrétaire et contrôleur de la chancellerie du Dauphiné (18 juillet).

1456 – Charles VII exige le retour de son fils, et envoie une armée pour le chercher. Louis doit fuit vers les Flandres, chez le Duc de Bourgogne.

1457 à 1461 – Rejoint le Dauphin en exil en Flandres (Château de Genappe). Apprend la vie de cour (chasses, festins). La chasse est un des rares loisirs appréciés de Louis XI, qui investit beaucoup sur ses chiens, ses chevaux et ses faucons. Jean Bourré aurait écrit un recueil d’histoires grivoises. Il ne s’enrichit guère durant cette période mais scelle une amitié indéfectible avec Louis, qui n’oubliera pas, une fois roi, « les bons, très grans, loyaulx, agréables et continuels services » reçus en Dauphiné et en Flandres.

1461 – Mort de Charles VII (affaibli par une blessure infectée à la jambe, obsédé par l’idée d’être empoisonné, il s’est laissé mourir de faim). Le Dauphin devient Louis XI, roi de France le 29 juillet. Jean Bourré est aussitôt nommé Clerc-notaire et Secrétaire royal (exempts d’impôts et de subsides). Contrôleur de la Chancellerie royale (signe toutes les lettres de nomination, contre de substantiels honoraires). Conseiller maître en la chambre des comptes de Paris.

1462 – Contrôleur des finances à la recette générale de Normandie, jusqu’en 1465. Au-delà de ses fonctions financières, se voit confier des affaires spéciales pour le royaume, comme de rassembler 400.000 écus, pour racheter Abbeville, Amiens et Saint-Quentin au duc de Bourgogne et assurer la frontière Nord du royaume (Traité d’Arras). Acquisition des terres du Plessis-le-Vent, où sera construit le Plessis-Bourré entre 1468 et 1473.

1463 – Mort de son père. Reçoit le fief de Vaux en héritage. Part en Anjou épouser Marguerite de Feschal le 12 novembre et reçoit le domaine de Coudray en dot (communes d’Ampoigné et Chemazé, près de Château-Gontier). Décide de reconstruire Vaux, que Marguerite de Feschal habitera de 1468 à 1472, pendant la construction du Plessis-Bourré.

1465 – Exploitant le mécontentement du peuple soumis à de trop lourds impôts (Roussillon, Somme) et la rancœur des nobles dont Louis XI réduit les pouvoirs, les ducs de Bretagne et de Bourgogne se liguent pour la Guerre du Bien-Public. Jean Bourré devient le greffier-audiencier du conseil royal pour correspondre avec toutes les bonnes volontés à la cause de Louis XI et éviter la guerre. La guerre s’arrête après la bataille de Monthléry (16 juillet) avec les traités de Conflans et de Saint-Maur, par lesquels Louis XI cède le duché de Normandie en apanage à son frère. Jean Bourré y perd son office de contrôleur des finances. En compensation (?), Jean Bourré est nommé capitaine du château de Langeais, avec ordre de le reconstruire. La moitié du quadrilatère prévu sera réalisée. Anoblissement de Jean Bourré, armé « d’argent à la bande fuselée de gueule, à la bordure de sable chargé de huit besants d’or ou d’argent ».

1468 – Enhardis par les succès de la Guerre du Bien-Public, les grands vassaux fomentent à nouveau et entament la Guerre de Bretagne. Jean Bourré est envoyé en Anjou pour rassembler des fonds, lever des troupes et participer au traité de paix signé à Ancenis (10 septembre). Lance la construction du Plessis-Bourré, qui durera 5 ans. Traité de Péronne, qui pacifie aussi les relations avec la Bourgogne, où Louis XI et Charles le Téméraire jurent sur la croix de saint Charlemagne de ne plus se nuire.

1469 – Jean Bourré part chercher la vraie croix de St Laud, sur laquelle Louis XI fait jurer fidélité à son frère, le Duc de Guyenne (19 août). Création de l’Ordre de chevalerie de Saint-Michel, où chaque membre devait jurer de défendre par tous ses pouvoirs l’autorité du souverain et les droits de la couronne. Jean Bourré est en promu trésorier et accède ainsi au plus haut rang de l’aristocratie française.
1er garçon : René (sera capitaine de Pontorson, suivra Charles VIII lors de la campagne d’Italie ; turbulent, dépensier, mort à 30 ans sans descendance).

1470 – Le Duc de Warwick, le « faiseur de rois » et allié de Louis XI, doit fuir l’Angleterre et vient stationner avec ses troupes à l’embouchure de la Seine, après avoir pillé des navires bourguignons. Jean Bourré s’accomplit d’une mission diplomatique très délicate en arrangeant un retour honorable du Duc de Warwick vers l’Angleterre et en réparant les Bourguignons. Naissance du Dauphin Charles, fils de Louis XI.
2ème fils : Charles (étudie le droit à Poitiers, licencié es-lois en 1491, hérite de la charge de trésorier de France de son père dès 92, se ruine en tableaux et œuvres d’art, mort à 31 ans sans descendance).

1472- Mort de Bertranne, la mère de Jean Bourré. Malgré ses serments, le Duc de Guyenne recommence ses complots avec la Bourgogne, contre Louis XI. La guerre recommence alors en Picardie et en Bretagne. Jean Bourré doit lever des emprunts pour payer les troupes.

1473 – Le Roussillon veut rejeter la domination française. Une insurrection éclate à Perpignan en février. Jean Bourré suit l’armée française au siège de Perpignan et doit gager ses biens pour payer les troupes. Le traité de paix est signé le 10 novembre. Fin des travaux du Plessis-Bourré. Louis XI visite le château. Impressionné par cet édifice bien bâti et bien défendu, le roi nomme Jean Bourré directeur des constructions royales. Langeais, Amboise, Plessis-les-Tours, Notre-Dame de Cléry, la maison d’Arras ont été reconstruits sous ses ordres. Acquisition du domaine de Jarzé à la famille de Sainte-Maure (il est à noter que Jean Bourré a toujours acheté ses biens, et jamais profité de confiscations décrétées par le roi, comme c’était plutôt l’usage de cette époque).

1474 – Après le départ de René d’Anjou en Provence, l’Anjou est temporairement rattachée à la couronne de France. Jean Bourré est nommé trésorier de France (04 septembre). Jean Bourré est nommé capitaine de Montaigu en Vendée, poste avancé vers la Bretagne, avec pour objectif de renforcer la forteresse et la garnir d’archers.

3ème enfant : Anne (entrera dans la haute noblesse angevine en épousant François de la Jaille (Grez, Marans, Durtal), pas d’enfants.

1475 – Démarre la construction de Jarzé, qui durera jusqu’en 1480.

1477 – Charles le Téméraire meurt à la bataille de Nancy. Louis XI démontre que Charles le Téméraire s’était parjuré du traité de Péronne (1468). Après de longues tractations auxquelles Jean Bourré prend une part active, Louis XI fait alors main basse sur la Bourgogne, par le traité d’Arras.

1478 – Sur ordre de Louis XI, Jean Bourré est affecté à la garde et au gouvernement du Dauphin Charles, à Amboise. Il y restera reclus pendant 5 ans, avec la reine Charlotte de Savoie et la sœur du Dauphin Anne de Beaujeu.

1480 – Jean Bourré reçoit du roi la plupart des biens que le défunt René d’Anjou possédait à Angers. Acquiert de M. de Rochechouart les terres d’Entrammes. Cette année, Louis XI remerciait Jean Bourré des :
« bons, très grans, loyaulx, agréables et continuels services qu’il nous nous a par cy devant faitz dès son jeune âge, par l’espace de trente-huict ans ou environs, tant en nostre pays de Dauphiné que devant que nous y allassions, lors nous étant Dauphin es pays de Flandres et de Brebant, que depuis nostre avènement à la couronne, à la conduite et direction des plus grands faitz et affaires de nous et de nostre royaulme, en grand soin, cure et diligence, sans varier ne abandonner quelque temps qu’il aye couru…ainsi que recognoissons estre raisonnablementtenuz et luy et les siens toujours eslever, augmenter et accroistre en biens, honneurs et chevance, à ce qu’il cède en exemple à tous noz aultres serviteurs qui feront le semblable. »

1482 – Jean Bourré supervise les travaux de Notre-Dame du Clery où sera enterré Louis XI.

1483 – Mort de Louis XI (30 aout), enterré à Notre-Dame de Clery. Charles VIII, trop jeune pour régner, cède la régence à sa sœur aînée Anne de Beaujeu. Beaucoup des compères de Louis XI tombent en disgrâce et sont destitués ou tués. Jean Bourré, en revanche, garde ses fonctions de conseiller financier et fait partie du conseil de la régence.
4ème enfant : Charles. Etudie le droit au Collège de Navarre, à Paris.

1485 – La Bretagne menace encore de se soulever. Jean Bourré est nommé capitaine du château d’Angers (05/09), avec pour mission de réarmer la forteresse. Fait creuser les fossés et lui assure un bon équipement en artillerie nouvelle. Charles VIII s’appuie beaucoup sur les conseils de Jean Bourré et loue :
« ses grans sens, loyauté, bonne conduite et diligence… et aussi les grans et recommandables services qu’il a par longtemps faiz à feu nostre très cher seigneur et père que Dieu absoille, et à nous, tant avant que depuis notre avenement à la couronne, qu’il nous fait et continue à présent chacun jour autour de notre personne, en grand soin, cure et diligence, à la direction et conduite des principales affaires de notre royaume, et esperons que plus face cy après. »

1487 – Jean Bourré organise le ravitaillement des troupes royales, pendant la guerre de Bretagne.

1491 – Charles VIII s’affranchit de la tutelle de la régence. Il épouse la jeune Anne de Bretagne (agée de 14 ans) à Langeais (06 décembre), rattachant le duché de Bretagne à la France. Jean Bourré est nommé président clerc de la Chambre des Comptes.

1492 – La santé de Jean Bourré faiblit. Il renonce progressivement à toutes ses charges, dont celle de premier trésorier de France, au profit de son fils Charles, âgé de 22 ans. Il se retire à Jarzé

1493 – Mort de Marguerite de Feschal (13 février)

1494 – Charles VIII veut réclamer ses droits au royaume de Naples, issus de sa mère Marie d’Anjou. Jean Bourré assure le coûteux financement de cette campagne d’Italie

1498 – Mort de Charles VIII à 28 ans (07 août), lors d’une partie de jeu de paume à Amboise. Le nouveau roi Louis XII garde son estime à Jean Bourré et recherche encore les conseils de « l’omme de ce royaume qui savez le plus des affaires des Roys trespassez ». Mort du deuxième fils Charles.

1502 – Charles le jeune (4ème fils de Jean Bourré) épouse son arrière-cousine Catherine de Chourses, mais qui meurt 3 ans plus tard sans enfants.

1505 – Pressé d’avoir un descendant, Jean Bourré précipite le remariage de Charles avec Jeanne de la Jaille ; ils auront 4 fils et 1 fille, mais que Jean Bourré ne connaîtra pas.

1506 – Mort de Jean Bourré à 83 ans. Son cœur serait déposé dans un coffret d’argent à la chapelle du Plessis-Bourré, tandis que son corps repose dans celle de Jarzé, près de sa femme Marguerite.

Fille de François Poisson et de Louise-Madeleine de La Motte, Jeanne-Antoinette naît à Paris, rue de Cléry.
Elle a été la favorite du roi Louis XV. Elle protégea les artistes et les écrivans.

Sa vie en quelques dates :

29.12.1721: Naissance à Paris

30.12: Elle est baptisée à la paroisse de Saint-Eustache.

1724: naît une soeur prénommée Françoise-Louise qui mourut très jeune

1725: vient au monde, un frère prénommé François-Abel, futur marquis de Marigny qui mourut en 1781.

1726: Son père la place au couvent des Ursulines à Poissy.

1727: Son père, débiteur des services des frères Pâris, est accusé des malversations et est condamné à la pendaison. Il est contraint de quitter la capitale pour Hambourg, Allemagne.

1729: Sa mère la reprend pour cause de santé fragile.

1730: Sa mère l’emmène voir une diseuse de bonne aventure qui lui prédit qu’elle sera maîtresse du roi.

1730-1740: Elle apprend la danse, le maintien, le dessin, la littérature et la gravure.

Fille de Jean-Baptiste Gomard de Vaubernier et d’Anne Bécu de Cantigny, la petite Jeanne naît à Vaucouleurs, Lorraine en 1743, elle est baptisée le même jour.

En 1747, sa mère met au monde un autre enfant prénommé Claude d’un père différent mais qui mourra très jeune.
Après 2 ans en 1749, elle vient habiter à Paris et en cette année même épouse Nicholas Rançon et rencontre Billard-Dumonceaux, protecteur de ce dernier. Celui-ci accepte alors d’être son parrain et la place en pensionnant chez les Adoratrices du Sacré-Coeur, au couvent de Saint-Aure pour y recevoir une éducation soignée.
Jeanne en sortit en 1758. Elle commença alors à travailler comme dame de compagnie puis chez une modiste.
À paris, Jeanne connue pour sa beauté (blonde aux yeux bleus et au teint blanc) a beaucoup d’amants tels que Radix de Saint-Foix. C’est dans ces salons qu’elle rencontre pour la première fois en 1764, Jean-Baptiste du Barry et devient sa maîtresse pour 5 ans.
C’est dans le salon de ce dernier, qu’elle rencontra les ducs d’Ayen et de Richelieu ainsi que le valet de chambre de Louis XV, Lebel qui voulut alors la présenter au roi.
Jeanne est alors présentée à Louis XV au début de l’année 1769. S’en suit alors un problème. Jeanne n’a aucun titre et donc n’est pas présentable à la cour et par le lui donner, il faut la marier mais Jean du Barry est marié. Alors ce dernier pense à marier Jeanne à l’un de ses frères Guillaume du Barry. Jeanne devint ainsi comtesse du Barry et le 22 Avril de la même année, elle est présentée à la cour. De 1769 à 1774, elle sera maîtresse du roi et après la mort de celui-ci, fut exilée par son petit-fils pendant 2 ans au couvent de Pont-de-Dame.

Depuis 1776 jusqu’à la révolution, elle habita à Louvenciennes faisant de la charité.

En 1791, quand ses bijoux furent volés, elle se rendit en Angleterre pour les identifier. Mais 2 ans après, la convention la fit arrêter en Juillet 1793.

Elle fut jugée le 22 Septembre et est condamnée à mort. Elle fut guillotinée le 8 Décembre.

Né près de Lyon à Poleymieux-au-Mont-d’Or en 1775, Ampère était un brillant physicien français et l’inventeur du premier télégraphe électrique.

Avec Arago il inventa l’électro-aimant et énonça la théorie de l’électromagnétisme en 1827.
En 1796 il rencontra Julie Carron qu’il épousa trois ans plus tard.
On lui doit plusieurs travaux dans le domaine de la chimie et des mathématiques (magnétisme, électricité, probabilité, …)

La loi la plus célèbre d’Ampère est la loi de l’électrodynamique.

Il meurt le 10 juin 1836 à Marseille et est enterré au cimetière de Montmartre à Paris.

Née à Valladolid en 1601, fut la fille du Roi Philippe III.
Reine de France en 1615 par son mariage avec Louis XIII, elle eut de lui deux enfants ; Louis et Philippe.
A la mort du roi, Anne d’Autriche assure la régence du royaume et gouverna avec Mazarin.
Elle sut faire preuve de fermeté pendant les troubles de la Fronde.

A l’avènement de Louis XIV, elle se retira au Val-de-Grâce où elle s’éteignit en 1666.