Gentilhomme français né au château de Bayard dans l’Isère vers 1475.

Il commença sa carrière militaire sous le duc de Savoie, puis sous Charles VIII et se fit remarquer en Italie à la bataille de Fornoue en 1495 pour son étonnant sang-froid.
Quelques années plus tard, alors que Charles VIII envahissait le Milanais, il força à nouveau l’admiration de tous par sa vaillance.
C’est à cette époque, lors de la retraite française, que se situe le haut fait du Garigliano : à lui seul, un jour, il empêchât 200 espagnols de passer un pont qui enjambait cette rivière (vers 1503).
Il battit ensuite les Vénitiens à Agnadel en 1509, fut blesser au siège de Brescia en 1512 et capturé par les anglais en Picardie en 1513.
Bientôt rendu à la liberté, il suivis François Ier qui le nomma lieutenant général du Dauphiné.
Après la bataille de Marigan en 1515, le roi lui fit l’insigne honneur d’être adoubé par lui.
C’est en couvrant la retraite des troupes de l’amiral Bonnivet, au passage de la Sesia en 1524, qu’il fut mortellement atteint.
Il ordonna alors qu’on l’appuyat contre un arbre, le visage tourné vers les Espagnols, car il n’avait jamais tourné le dos à un ennemi. Et il mourut ainsi.

Outre son courage, il manifesta partout l’humanité et la clémence dignes d’un preux. C’est cette attitude qui lui valut le surnom de Chevalier sans peur et sans reproche.

Ecrivain français né à Paris 1732.

Suivant les traces de son père et devint d’abord horloger, puis il occupa les fonctions de maître de Harpe des filles de Louis XV. Devenu secrétaire du roi en 1761, anobli, il fut cependant éloigné de la cour à cause de ses relations avec une des jeunes princesses.
Il se lança alors avec bonheur dans la spéculation non sans être mêlé parfois à des affaires fort peu honorables.
Des nombreux procès qu’il soutint, l’un d’eux le conduisit a rédiger pour sa défense des Mémoires qui, publiés, assurèrent son succès grâce à la façon brillante dont il s’y justifie tout en attaquant les abus de la justice de l’ancien régime.
Mais la célébrité lui vint surtout du théâtre par le biais duquel il s’immortalisa.
Deux pièces, entre autres, firent sa fortune :

Le Barbier de Séville (1775)
Le Mariage de Figaro (1784).

Le Barbier, joué d’abord en cinq actes, fut sifflé. Il fondit alors les deux derniers actes en un seul et eut ce trait d’esprit en face des spectateurs : « Nous nous sommes mis en quatre pour vous faire plaisir ». Cette fois, le succès fut complet la pièce ne quitta plus le répertoire ; et il en fut de même pour Le Mariage de Figaro. Ces œuvres qui, l’une et l’autre, criblent d’épigrammes la noblesse dans un style qui n’a pas vieilli, plein de fraîcheur, de vigueur et d’impertinence, échappèrent à la censure et firent les délices du public.
Beaumarchais fut au plus haut point homme de théâtre.
Il s’avère, aujourd’hui, le véritable précurseur de la comédie moderne et si beaucoup s’en sont inspirés, bien peu l’ont égalé ou, simplement, approché.
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais meurt à Paris en 1799.

Maréchal de France né à Villefranche-de-Rouergue en 1684, est le petit-fils du surintendant Fouquet.

Habile négociateur, il contribua à l’acquisition de la Lorraine par la France en 1736 ainsi qu’à faire élire Charles-Albert de Bavière empereur d’Allemagne en le soutenant dans la guerre de succession d’Autriche en 1742. Il fut ministre de la guerre de 1758 à 1760.

Charles Fouquet de Belle-Isle meurt en 1761.

Philosophe français né à Paris en 1859.

Il enseigna au Collège de France et son influence fut assez considérable au début du XX ème siècle.
Adversaire du positivisme, il a critiqué la science, la tenant pour incertaine. Opposé à l’intellectualisme, il a aussi critiqué l’intelligence, laquelle, pour lui, ne peut s’appliquer qu’à la matière et à l’action. Il a, par contre, souligné la valeur de l’institution qui seule permet une approche directe et immédiate du phénomène de la vie. Il a développé ses idées dans l’ Essai sur les données immédiates de la conscience (1889), L’Evolution créatrice (1907) et Les Deux Sources de la morale et de la religion (1832).
Ennemi du matérialisme, il n’a cessé de proclamer que l’homme a besoin d’un « supplément d’ame » dans un monde de plus en plus livré à la mécanique.

Henri Bergson meurt à Paris en 1941.

Berlioz est un compositeur français né à La Côte-Saint-André (Isère) en 1803.

Cet artiste extraordinaire que son père destinait à la médecine, ne reçut pratiquement aucun enseignement musical durant toute sa jeunesse.
Entré au conservatoire de Paris en 1821, il eut pour maîtresse Lesueur et Reicha.
En septembre 1827, au cours de la représentation d’une pièce de Shakespeare à l’Odéon, il fut frappé par la beauté de la comédienne Harriett Smithson, laquelle allait donner à son inspiration l’élan premier qui le confirma dans sa vocation.
L’année suivante, il eut la révélation de Beethoven, puis de Weber. Il composa alors son ouverture des Francs-Juges (1828), bien notée par la critique.
En juillet, un second prix de Rome vint couronner ses efforts et il écrivit presque aussitôt ses Huit scènes de Faust que l’on retrouvera plus tard dans la Damnation.
En 1830, il notait : J’ai fait une immense composition instrumentale. Il s’agissait de la Symphonie Fantastique, acclamée dans la salle du conservatoire et louée par robert schumann. La même année : obtention du grand prix de Rome cette fois et l’invitation pour deux ans à la villa Médicis. De retour à paris, il épousa son égérie H.Smithson (1833) et devint chroniqueur musical pour le journal des débats. Parurent alors la symphonie concertante Harold en Italie (1834), son requiem dont le succès fut unanime en 1837 et l’opéra Benvenuto Cellini (1838) qui, lui, se solda par un échec. Puis, l’année suivante, ce fut la symphonie dramatique Roméo et Juliette triomphalement accueillie. Il reçut à cette occasion l’hommage public de Paganini qui lui fit don de 20 000 francs.
En 1840, pour le dixième anniversaire de la révolution de juillet, il obtient la commande d’une symphonie funèbre et triomphale. Vinrent ensuite les années de voyages (1842-1848), tournées prestigieuses à travers l’Europe au long desquelles il bénéficia du soutien de Mendelssohn, Schumann, Wagner, Meyerbeer et Listz.
Entre-temps, il avait donné la Damnation de Faust (1846) dont l’insuccès l’obligea à s’endetter. Chef d’orchestre à Londres (1847-1848) il revint en France au moment de la Révolution. Pour l’élection de Louis-Napoléon, il composa un Te Deum (1949).Un peu plus tard, en 1854, parurent L’enfance du Christ, trilogie sacrée et l’opéra comique Béatrix et Benedict (1862) dont le vif succès ne fut pas durable. Puis ce fut le gouffre des extraordinaires troyens à Carthage. Berlioz mit aussi en musique les poèmes des nuit d’été(1834-1841) et rédigea un traité d’instrumentation et d’orchestration (1844), domaine dans lequel il était passé d’intéressants mémoires publiés en 1870, après sa mort.

Hector Berlioz meurt à Paris en 1869.

(Connu également sous les noms Charles XIV Jean et de Charles III Jean)

Bernadotte fut maréchal de France, prince de Pontecorvo, né à Pau en 1764. Général de brigade sous la Révolution, il prit une part importante à la bataille de Fleurus en 1794. Puis il accompagna Bonaparte en Italie en 1797, fut ambassadeur à Vienne en 1798 et reçut le commandement de l’armée du Rhin la même année.
En 1805, il dirigea un corps de la Grande Armée et se distingua à Austerlitz.
En 1806, il remporta les victoires de Halle et de Lübeck sur les Prussiens. Devenu gouverneur des villes hanséatiques et en guerre contre la Suède, il suspendit les combats lorsque le roi Gustave IV fut renversé en 1808.
Brouillé avec Napoléon après Wagram, il se vit alors offrir le trône par les Suédois qui avaient apprécié sa politique à leur égard. Il s’allia désormais avec le Tsar Alexandre contre son ancien souverain et décida, par son intervention, du sort des journées de Leipzig (1813). Accueilli avec réserve par les coalisés au moment de l’exil de Napoléon à l’île d’Elbe, il rentra en Suède, annexa la Norvège après la campagne du Holstein en 1814.

Jean Batiste Jules Bernadotte meurt à Stockholm en 1844.

Ecrivain français né à Paris en 1888.

Il grandit dans un milieu catholique qui influença profondément son orientation et lui fit prendre conscience très tôt de la valeur surnaturelle de la mort.
En 1913, après avoir obtenu une licence en droit et en lettres, l’action française lui confia la direction de l’avant garde de Normandie, hebdomadaire monarchiste de Rouen.
C’est en 1926 que commença sa carrière d’écrivain avec Sous le soleil de Satan, roman qui eut un succès immédiat. Cette même année, il souffrit de la condamnation par Rome de l’action française mais accepta de s’en séparer. Au mois de novembre, parut son Saint-Dominique, puis L’imposture (1927), La joie (prix Femina de 1929)et Jean ne relapse les Sainte.
En 1930, s’attaquant violemment à la bourgeoisie qui l’avait déçu, il rédigea La grande peur des Bien-Pensantst. Dans un article de Figaro de 1931, il rompit alors avec Charles Maurras et l’action française. Séjournant à Palma de Majorque d’octobre 1934 à mars 1937, il y suivit de prés les événements de la guerre civile. D’abord favorable aux franquistes, il s’en détourna lorsqu’il découvrit les accointances de l’église et de Franco. C’est alors qu’il commença à composer Les Grands Cimetières sous la lune, parus en 1938. Entre-temps avaient vu le jour Un Crime(1935)Le journal d’un curé de campagne (grand prix du roman de l’académie française,1936) et Nouvelle Histoire de Mouchette (1937). Il quitta les Baléares et l’année suivante en 1938, embarqua pour le brésil où il vécut sept ans. Parurent d’abord Le scandale de la Vérité et Nous autres français. Puis, pendant la deuxième guerre mondiale, s’élevant contre le gouvernement de Pétain, il inspira l’esprit de la résistance avec la résistance avec :

la lettre aux anglais (1942)
Ecrit de combat(1944)
Le chemin de la croix des âmes(1945)

gros ouvrage où sont réunis des articles de guerre.
En juillet 1945, il rentra en France et ce qu’il y trouva provoqua son indignation. Il collabora quelque temps avec La bataille, le Figaro, Combat, Carrefour et l’Intransigeant, publia en 1946 Monsieur Ouine ,son plus profond roman (commencé en 1933) et, en 1947, La liberté, pourquoi faire ? ainsi que la France contre les robots. Quittant à nouveau la France, il s’installa en Tunisie. Mais il devait bientôt rentrer à Paris, à l’hôpital américain de Neuilly, pour mourir le 5 juillet 1948.
Oeuvres parues après sa mort :

Les Enfants humiliés (1949)
Le Dialogue des Carmélites (1951)
Un Mauvais rêve (1951)
Le crépuscules des vieux (1956)
Français si vous saviez (1961)
Le Lendemain, c’est vous (1969).

Georges Bernanos meurt à Paris en 1948.

Moine de Cîteaux, fondateur de l’abbaye de Clairvaux, docteur de l’église, né en 1091 au château de Fontaine. Il appuya Hugues de Payns, créateur de l’ordre du temple dont il rédigea les statuts au concile de Troyes (1128)
Lorsqu’Innocent III et Anaclet se disputèrent la tiare, il prit le parti du premier et contribua à son triomphe.
En 1147, Il prêcha la seconde croisade. Sa lutte contre le rationalisme d’Abélard est restée célèbre. Il combattit aussi l’hérésie de Pierre de Bruys et la doctrine du moine Raoul qui voilait l’extermination des juifs.

On le considère comme l’une des plus grandes figures de la chrétienté.

Saint Bernard mourut à Clairvaux en 1153. Canonisé par Alexandre III en 1173.

Né vers 863, mort à Saint-Denis en 882.

Fils du précédent, il accéda à la couronne en 879 et la partagea avec son frère Carloman.

Il combattit les Normands à Saucourt (881) et mourut accidentellement l’année suivante.

Né en 921, fils de Charles le Simple, il fut élevé en Angleterre par sa mère, d’ou son surnom.
C’est le puissant comte de Paris, Hugues le Grand, qui le hissa sur le trône (936) et sous l’autorité duquel il débuta son règne. Il s’empara de la Normandie mais fut défait par le roi Harald de Danemark, venu au secours des Normands. Prisonnier (944), il n’obtint sa libération que l’année suivante après avoir renoncé à la Normandie. Il eut des différends avec Hugues au sujet du duché de Laon, mais l’intervention du pape et l’empereur Othon Ier y mit fin.

Il mourut d’un accident de chasse en 954.