Dernier fils vivant de Charlemagne et de Hildegarde, Louis le Pieux, roi d’Aquitaine (781) à l’âge de trois ans, est maître de l’empire en 814, à la mort de son père. Deux ans après son avènement, il se fait couronner par le pape Etienne IV, complétant par cette cérémonie religieuse du sacre le couronnement laïc déjà effectué par son père (Aix-la-Chapelle, 813).
Louis le Pieux a souvent été décrit comme quelqu’un d’impulsif et indécit, ce qui va nuire au maintien du vaste empire carolingien et ne trouvera pas de bons conseils auprès des prélats qui l’entoure.
Le début de son règne est marqué par une série de mesures radicales. Il éloigne du palais les principaux collaborateurs de Charlemagne et son entourage de bons vivants, contraint ses sœurs célibataires à porter le voile. Sous l’influence de Benoît, abbé d’Aniane, la cour et le gouvernement prennent une allure quasi monastique. Egalement influencé par ses conseillers ecclésiastiques, il supprime de son titre les qualités de roi des Francs et des Lombards, si chères à son père, pour ne garder que la désignation d’empereur Auguste.
En 817, il promulgue l’acte : l’Ordinatio imperii. Cette constitution visait à régler de son vivant sa succession et à maintenir l’indivisibilité de l’empire. Ainsi son fils aîné, Lothaire, est seul élevé à la dignité impériale et immédiatement associé à l’exercice du pouvoir avec son père. Les deux fils cadets de Louis le Pieux, Pépin Ier et Louis, reçoivent respectivement l’Aquitaine et la Bavière, tandis que leur cousin Bernard conserve le royaume d’Italie. Cette initiative hardie mécontente aussitôt ceux qui jugent leurs intérêts lésés. Un vaste soulèvement éclate : né en Lombardie sous la direction de Bernard, il gagne les grands de la Gaule. L’insurrection est promptement et sauvagement écrasée, Bernard condamné à avoir les yeux crevés. Il meurt de ce supplice peu après (818). La pénitence publique que l’entourage clérical de Louis le Pieux lui imposera en expiation de sa cruauté envers Bernard (Attigny, 822) ne fait qu’apparaître la faiblesse de l’empereur et les ecclésiastiques qui le guident comme le véritable obstacle à la prise du pouvoir par les grands. La restitution des biens de l’Eglise distribués aux vassaux et réclamée à l’empereur par ce même clergé achève d’exaspérer toute l’aristocratie. La situation devient explosive quand la seconde femme de Louis le Pieux, Judith de Bavière (819), exige pour leur fils Charles (né en 823) la plus grande part de la succession impériale, en dépit de la constitution de 817 et au détriment de Lothaire déjà empereur “ associé ”.
A partir de 830, durant dix années, s’engage une guerre acharnée entre Louis le Pieux et ses fils, tantôt alliés, tantôt adversaires. Ainsi Lothaire, Pépin et Louis se joignent aux conjurés qui se sont posés en libérateurs de l’empereur et de ses fils aînés contre Judith. L’impératrice est enfermée avec le petit Charles au couvent. Maintenu dans une demi-captivité, Louis le Pieux ne détient plus que l’ombre du pouvoir. Mais il prépare sa revanche.
En 831, ayant réuni assez de partisans, il réinstalle Judith sur le trône, écarte Lothaire, en abolissant l’Ordinatio imperii, et revient au système intégral du partage territorial entre ses quatre fils, au cours d’une assemblée à Aix-la-Chapelle. La rébellion est permanente dans tout l’Empire franc.
En 833, soutenu par les grands, Lothaire prend la tête d’une nouvelle coalition avec Pépin et Louis. Abandonné par son armée, Louis le Pieux est fait prisonnier près de Colmar, obligé d’abdiquer et contraint à une humiliante pénitence au monastère Saint Médard de Soissons. Bien que restauré dans ses fonctions une fois encore (835), le souverain a perdu tout son prestige, et la dynastie avec lui. Nombre de hauts dignitaires de l’Eglise le condamnent. Factions et partis rivaux contribuent à démembrer l’empire. Avec le clan bavarois, Judith obtient néanmoins satisfaction pour son fils Charles, qui, à la mort de Pépin (838), est déclaré roi (assemblée de Quierzy-sur-Oise) et reçoit divers territoires : régions entre Seine et Meuse, Frise, Champagne, Bourgogne, Aquitaine.
En mai 839, l’assemblée de Worms prévoit un nouveau partage en deux de l’empire : à Lothaire, rentré en grâce, revient les Etats de l’Ouest, à Charles ceux de l’Est. Louis doit se contenter de la Bavière. Mécontent, il fomente aussitôt un soulèvement.

C’est au cours d’une expédition menée contre lui que Louis le Pieux tombe malade et meurt, près de Mayence, le 20 juin 840. A sa mort, l’empire s’abîme dans les guerres civiles et dans un regain des luttes fratricides de sa descendance.
Le bilan est désastreux : de la glorieuse construction carolingienne, il ne reste ni la cohésion territoriale, ni l’unité politique, ni la richesse foncière, dilapidée au profit de l’aristocratie pour s’en assurer les alliances. Seules rescapées de la dislocation de l’empire, les structures administratives, un ensemble solide d’institutions législatives, économiques et sociales, mis en œuvre par Charlemagne et qui résisteront longtemps encore après Louis le Pieux.

Roi de France né vers 967 mort à Compiègne en 987. Fils de Lothaire, il lui succéda en 986.

Au siège de Reims, il fit preuve d’un grand courage, mais mourut sans postérité d’un accident de chasse, dernier de la dynastie de Carolingiens. Son oncle Charles, duc de Basse Lorraine, héritier légitime mais détesté des Français, dut s’incliner devant le puissant duc de France Hugues Capet.

Fils d’Henri IV et de Marie de Médicis, né à Fontainebleau en 1601, mort à Saint-Germain-en-Laye en 1643.

Il épousa Anne d’Autriche, infante d’Espagne, en 1615. Sa mère assura la régence et gouverna sous l’influence de Concini. Celui-ci assassiné en 1617 à l’instigation du roi, fut remplacé par le duc de Luynes. Louis eut alors à réprimer une révolte des Grands, allié à la reine mère. Il en triomphe aux Ponts-de-Cé (1620).
A la suite du rétablissement du catholicisme en Béarn, il eut aussi à faire face à une nouvelle guerre de religion marquée par l’échec du siège de Montauban (1621).
Après la mort de Luynes et l’accession de Richelieu au poste de premier ministre, le règne de Louis XIII se confondit avec l’action de ce dernier dont l’ascendant ne cessa de grandir ;
siège de la Rochelle(1628) ;
lutte contre Gaston d’Orléans qui complotait pour s’emparer du trône de son frère, de santé fragile et toujours sans enfant ;
journée des Dupes (1630) où Richelieu déjoua un nouveau complot visant sa propre personne.

En 1635, Louis XIII engagea la France dans la guerre de Trente-Ans. En 1638, au bout de 23 ans de mariage, naquit le futur Louis XIV. Un second fils vu le jour deux ans après, Philippe.
A la mort de Richelieu et sur les conseils de celui-ci, le roi prit pour remplaçant le cardinal Mazarin (1642).

Il mourut lui-même l’année suivante.

Deuxième fils de Louis XVI né le 27 mars 1785.

Il porta d’abord le titre de duc de Normandie, mais prit celui de Dauphin à la mort de son frère aîné Louis-Joseph en 1789.
Incarcéré au Temple avec les siens, il fut reconnu roi par les émigrés à la mort de Louis XVI.

Il mourut dans sa prison le 8 juin 1795.

Balzac s’affirma dans la littérature à partir de 1827après des débuts difficiles et l’exercice de plusieurs metiers différents. Il écrivit pres de 100 romans et ce, sans compter les nombreux écrits de jeunesse qu’il nomma « La Comédie humaine ». C’est avec l’écrivain français Jules Sandeau (amant de George Sand à ses débuts) qu’il a conçu le projet d’exploitation des mines d’argent en Sardaigne, et il eut ainsi le goût du lucre…
Quelques titres :
Les Chouans (1841)
La peau de Chagrin (1831)
Le Colonel Chabert (1832)
L’Illustre Gaudissart (1832)
Le Curé de Tours (1832)
Eugénie Grandet (1833)
Séraphita (1833)
Le Père Goriot (1834)
La Duchesse de Langeais (1834)
La Recherche de l’absolu (1834)
Le Lys dans la vallée (1835)
La Femme de trente ans (1835)
César Biroteau (1837)
Ursule Mirouet (1841)
Une ténébreuse affaire (1841)
La Cousine Bette (1846)
Le Cousin Pons (1847)
…. On dénombre plus de 2000 personnages au travers de toutes ses œuvres. Ainsi les descriptions faites reste de véritables documents historiques et son style réaliste dans ses romans.
Il mourut à Paris en 1850 peu apres son mariage avec Madame Hanska (fervente admiratrice), l’ « Etrangère » qu’il aimait depuis seize ans.

Avocat et homme politique né à Saint-Dié en 1832.
Député en 1869, il fut préfet de la Seine et maire de Paris. Républicain de gauche, il s’opposa à Mac-Mahon et, lorsque celui-ci se retira, fut tour à tour ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts (1879-1881). Mais il est surtout connu pour les mesures qu’il introduisit dans la législation scolaire. Ainsi, en 1881 il fit voter la loi qui rendait gratuit et obligatoire l’enseignement public primaire ; puis il ouvrit les écoles d’Etat aux jeunes filles et favorisa l’extension de la laïcité.
A l’extérieur, il engagea la France dans de nouvelles expéditions coloniales ; l’Annam (1883), le Tokin et le Madagascar (1883-1885), la Tunisie où il établit un protectorat, le Bas-Congo enfin où il envoya Savorgnan de Brazza (1852-1905 : explorateur français fondateur de Brazzaville au Congo).
Dans sa politique coloniale, il se heurta à Clemenceau qui contribua à sa chute (1885). Il a écrit « Le Tonkin et la mère patrie (1890) ».

Jules Ferry meurt à Paris en 1893.

Homme politique français né à Paris en 1841.

Député en 1881, il fut ensuite ministre des Colonies, puis de la Marine (1883-1885).
Devenu président de la Révolution après la démission de Casimir-Perier (1847-1907 ; homme politique français, sous son mandat eut lieu l’arrestation et la condamnation de Dreyfus) en 1895., son mandat fut marqué par la conquête de Madagascar, le renforcement de l’alliance franco-russe et par l’affaire Dreyfus.

Il meurt en 1899 à Paris

Maréchal de France, volontaire dans les armées de Condé pendant la Fronde, il fut fait prisonnier par les troupes royales et conduit à Mazarin qui sut reconnaître sa valeur et l’engagea. Sous les ordres du chevalier de Clerville, il travailla dès lors aux fortifications..
Ingénieur du roi en 1655, il dirigea les sièges d’Ypres, de Gravelines et d’Audenarde ; puis accompagna Louis XIV dans la majorité de ses campagnes. Les travaux qu’il réalisa Lille consacrèrent sa réputation. Il collabora dès lors avec Louvois et Colbert.

En 1678, il était commissaire général des fortifications et entoura la France d’un impressionant réseau de forteresses. Maréchal de France en 1703, il avait restauré plus de 300 places anciennes, en avait construites 33 nouvelles et avait dirigé quelques 53 sièges. Il ne vraignait pas de contredire le roi qui ne lui en tenait pas rigueur. Il à laissé de nombreux écrits comme « La Dîme Royale », un « Traité de l’attaque et de la défense des places », un « Essai sur les fortifications », un « Traité des sièges ».

Naît dans les Abruzzes, dans une famille au service des Colonna, Giulio Mazarini.

Après avoir fait ses études à Rome chez les jésuites, Richelieu entre dans la diplomatie.
En 1630 il est en mission en France. Pendant des années, la carrière de Mazarin est incertaine. Il assume d’obscures missions, il est vice-légat à Avignon, il est enfin ambassadeur du Saint-Siège à Paris. Alors Richelieu se l’attache.
Il lui accorde en 1639 des lettres de naturalisation et, en 1641, il lui obtient le chapeau de cardinal alors que Mazarin n’a jamais été ordonné prêtre (cardinal est encore un titre de noblesse qui n’implique pas que celui qui le porte soit prêtre).

Au lendemain de la mort de Richelieu, le 5 décembre 1642, Mazarin prend sa place.
Richelieu a eu à servir un roi. C’est d’un roi mineur que Mazarin fait l’éducation.

Dès son arrivée au pouvoir, il doit faire face aux Grands. Le duc de Beaufort met en place avec d’autres ce que l’on appelle la “ cabale des Importants ”, qui veut que Châteauneuf le remplace.
Ce complot que Mazarin conjure annonce la Fronde, qui éclate lorsque le Parlement s’oppose à la réforme fiscale de la “ Paulette ”.
La journée des Barricades que déclenche l’arrestation de trois des parlementaires les plus déterminés, parmi lesquels Pierre Broussel, oblige la régente, le jeune roi et le cardinal à se réfugier à Saint-Germain-en-Laye.
Si Mazarin vient à bout de cette première fronde, c’est pour affronter celle des princes, qui une nouvelle fois veulent sa disgrâce. Leur puissance contraint le cardinal à s’éloigner de Paris. Mais à Cologne, de février à décembre 1651, puis à Bouillon, jusqu’en février 1653, il ne cesse de diriger les affaires du pays grâce au relais de ses collaborateurs, Le Tellier à la Guerre, Lionne aux Affaires étrangères et Servien aux Finances.

Lorsqu’il revient à Paris en février 1653, plus personne ne conteste son pouvoir. Louis XIV le reçoit comme un père, le peuple l’accueille comme un maître. Aux mazarinades qui l’injuriaient succèdent les odes. Le cardinal s’emploie aussitôt, aidé de Fouquet et de Colbert, à redresser les finances et il établit la paix. L’alliance avec Cromwell lui permet la reprise de Dunkerque et la victoire des Dunes sur les Espagnols. Sur la Bidassoa, l’Espagne est contrainte le 7 novembre 1659 de signer le traité des Pyrénées. La France conserve l’Artois et le Rousillon, et le mariage de l’infante Marie-Thérèse avec Louis XIV est conclu.
Mazarin dit au roi sur son lit de mort : “ Sire, je vous dois tout, mais je m’acquitte envers Votre Majesté en lui donnant Colbert. ” Et Mazarin laisse au roi, son filleul, l’extraordinaire collection qui est la sienne, collection de 471 tableaux de Giorgione et de Titien, de Raphaël ou du Guerchin, de Vinci ou de Carrache, collection de bijoux et d’objets d’art, de médailles et de pierres.

Il lui laisse un exemple, celui d’avoir été l’un des plus grands mécènes de son temps.

LOUIS XVI, Louis Auguste – (23 août 1754-21 janvier 1793) –
Roi de France (1774-1791) puis roi des Français (1791-1792)

Louis XVI est assez cultivé et pieux, mais ne s’intéressait pas aux idées nouvelles des philosophes ou encore à la politique, et préfère les joies de la chasse ou de l’érudition à ceux de la cour. …

Louis XVI monte sur le trône assez jeune, à l’âge de vingt-ans.. A ces cotés Turgot (contrôleur général) et Maurepas (Ministre), Vergennes (aux affaires étrangères), Malesherbes (à la maison du roi) entre autre.
La cour fera de nombreuses dépenses jugées non-nécessaire (affaire du collier). On observe de grosses pertes financières avec la guerre aux cotés des insurgés américains qui aboutit à la ‘paix de Versailles’ en 1783. Ainsi les dettes se multiplièrent.

Louis XVI fait preuve de maladresse et de mauvais choix. Il cherche à discréditer l’Assemblée Nationale sous l’influence de ses deux frères, le comte d’Artois et le comte de Provence.

Le peuple de retour à Paris exprime sa colère. La Révolution pouvait s’arrêter le 14 juillet 1790 lors de la lutte de la fédération. IL lève toutes les oppositions contre lui. Il est arrêté à Varennes, mais est libéré à la condition d’être fidèle à la nouvelle Constitution (14 septembre 1791).Dés 1781, Louis XVI est confronté à une grave crise financière qui le conduira à rappeler Necker et à convoquer les Etats généraux. Apres le manifeste de Brunswick, les tuileries sont prises le 10 Août 1792 et le roi emprisonné au temple. Le 21 septembre 1792, la République est proclamée par la Convention. Louis XVI est condamné à mort le 17 janvier 1793 pour ‘conspiration contre la liberté de la nation’.

Il est exécuté le 21 janvier 1793 place de la Révolution.